Un livre, un jour… Les cuirassements allemands de la période 1890-1914

Entre 1903 et 1905, le ministère de la guerre allemand avait fait rédiger et publier une série de dix fascicules portant sur les cuirassements — coupoles, tourelles et affûts à bouclier — qui équipaient dans les fortifications allemandes contemporaines. Elles ont été réunies dans un recueil marqué « Confidentiel » sous le titre de « D.V.E. Nr. 385 Panzervorschriften ».

Feste Obergentringen (Fort de Guentrange) – juillet 1940 (coll. de l’auteur)

Ce premier opus d’une série de trois ouvrages vient compléter le mémoire sur les cuirassements publiés en 1903 puisque les fascicules ont été réactualisés jusqu’au début du premier conflit mondial. Cette publication réalisée à partir de copies des années 1990 a été parfaitement menée à bien par A. Brüns et l’association Interfest qui mettent ainsi à disposition un document particulièrement précieux pour les chercheurs et les amateurs. Ce premier fascicule porte sur les coupoles et tourelles d’observation du type P.B.T. 94, P.B.T. 96, P.B.St. 96, P.B.St. (l.), P.B.St. 05 et P.B.St. (l.)

[FORTIFIKATION Spezial 7] – D.V.E. Nr. 385 Panzervorschriften Band I/III. Berlin, Interfest, 2017 ; oblong, 95 pp.

À découvrir sur le site de l’association Interfest

Défense des côtes bretonnes : Batterie de côte de Lanildut (fin 18e & 19e s.)

Au temps de la marine à voile, le cabotage (navigation à proximité des côtes) revêtait un caractère essentiel. En cas de gros temps ou de menace ennemie — essentiellement les Anglais — un mouillage abrité était particulièrement apprécié. Par ailleurs, dès le 17e siècle, le risque d’une incursion ennemie pouvant atteindre les ports et les îles bretonnes était réel… D’où la nécessité de fortifier les côtes pour les mettre à l´abri des insultes de l’ennemi !

La batterie de l’Aber-Ildut permettait la défense de l’Aber Ildut et des atterrages sur la côte le long du chenal du Four. 



À la fin du 18e siècle et durant la période du 1er Empire, la batterie de Lanildut était armée par 3 canons de 12 livres installés sur des affûts de côte selon le modèle de Gribeauval. Le châssis était orientable permettant le tir à barbette (tir au-dessus de la crête du parapet) :  En se passant d’embrasures avec un débattement latéral très réduit, on pouvait diminuer le nombre de pièces sans nuire à l’efficacité de la batterie. Si le calibre de 12 n’est guère efficace contre des navires de quelque importance, il était toutefois suffisant pour détruire les matures et balayer les ponts de navires ennemis… Un effet suffisant au regard du type d’objectifs pressenti.


La batterie de Lanildut est encore mentionnée en 1858 : elle était alors armée de 2 canons de 30 livres et de 2 obusiers de 22 cm.

Avec les progrès la marine à vapeur et le recul du cabotage, la batterie est abandonnée avant la fin du 19e s.

Description

La batterie n’était armée qu’en temps de guerre ! En temps de paix : les pièces de l’affût en bois — élément le plus fragile — étaient remisées dans les arsenaux. Le tube était simplement posé sur la plate-forme en bois, à même le sol.


La batterie est formée de deux épaulements de terre. Ils prennent la forme d’un fer à cheval rectangulaire d’une ouverture de 7 mètres (batterie nord armée une pièce d’artillerie, parapet en terre) et 18 mètres (batterie sud abritant deux pièces, dont le parapet est partiellement maçonné).

En arrière sont disposés un corps de garde (partiellement restauré), un petit magasin à poudre (ruiné) ainsi qu’une guérite (également ruinée). Un mât à signaux, aujourd’hui disparu, complétait l’ensemble en permettant de communiquer avec les batteries voisines.


Conclusion

La batterie de Lanildut a fait l’objet d’une restauration de grande qualité entre 2003 et 2007 : restauration de l’épaulement et de la plate-forme sud, reconstitution d’une pièce de marine de 12 livres modèle 1786 reproduisant la situation des guerres de la Révolution et de l’Empire.

Le travail est en tout point remarquable ! En mettant en exergue un aspect modeste et pourtant essentiel de la défense des côtes, ce site est une réussite qui mérite d’être pérennisée.

Malheureusement, les vues aériennes que nous venons de réaliser montrent une érosion importante de la côte qui atteint désormais les masses de terre du parapet !

Orientation bibliographique…

Inventaire du patrimoine de la région Bretagne ici

1914-1918 — Vestiges du premier conflit mondial dans le secteur du Linge (Barrenkopf – Kleinkopf)

Les ballades dans les Vosges amènent souvent le randonneur à se confronter avec l’histoire : des nombreux châteaux forts médiévaux aux vestiges du premier conflit mondial. 

Une randonnée récente, nous a amené à (re)découvrir un secteur proche du Linge : Le Barrenkof et le Kleinkopf.

Aujourd’hui encore les stigmates et les vestiges des combats sont omniprésents, à l’exemple de cette portion du front entre le Linge et le Barrenkopf qui a fait l’objet de travaux de mise en valeur il y a quelques années.

Vue aérienne depuis le versant du Kleinkopf donnant sur Munster (cliché Balliet JM, 2017)

Le secteur illustré ici est à peine long de deux kilomètres mais entre le 20 juillet et le 16 octobre 1915, ce fut le lieu de l’une des plus sanglantes batailles de la Grande Guerre dans les Vosges. Elle coûtera la vie à plus de 17 000 soldats français et allemands

Un texte, qui figure a l’entrée des cimetières militaires, réalise une bonne synthèse des événements passés :

« Le 20 juillet la 7e armée attaque le Linge : la 129e D.I. du général NOLLET y prend pied tandis que la 47e D.I. échoue contre le Reichackerkopf. Les assauts recommencent le 22. Les chasseurs progressent vers le Barrenkopf. Le 26, le 30e B.C.A. prend la crête du Linge, le 14e B.C.A. le collet du Linge. Le Schratzmannele oppose une vive résistance, ses défenseurs ne cèdent pas. Le lendemain les Allemands font même quatre contre-attaques. Le 15e B.C.A. prend le Barrenkopf puis le reperd.
Le 29, nouveaux assauts français pour consolider les positions conquises. Le 1er août, les chasseurs (les Diables bleus) attaquent encore au Barrenkopf et au Schratzmannele. Dans tout le secteur du Linge, les actions d’infanterie se succèdent sans répit jusqu’au 26 août, jusqu’à ce que les deux adversaires s’accrochent aux sommets dévastés, séparés par le no man’s land.
Le 31, un violent pilonnage allemand d’obus à gaz s’abat sur le Linge, le Schratzmannele, le Barrenkopf, le Wettstein, long de plusieurs heures. Durant plusieurs jours les combats persistent. Le 9 septembre, des attaquent allemandes au gaz et aux lance-flammes se déroulent au Linge et au Vieil-Armand (Hartmannswillerkopf – HWK)
»

À partir de 1916, les Allemands fortifient puissamment leurs lignes qui deviennent ainsi  presque inexpugnables.

Le Barrenkopf…

Jusqu’alors masqué par une forêt assez dense, une coupe récente permet de découvrir les nombreux stigmates encore visibles, cent ans après !

Barrenkopf — Premières lignes françaises : les tranchées et les nombreux cratères d’obus sont parfaitement visibles.

Une courte vidéo (vue aérienne) du même secteur :

Vestiges des positions allemandes… Une tranchée et points d’appui parfaitement organisés !

Vestiges de la station du câble transbordeur allemand et de ses abris attenants

Vestiges sur le Kleinkopf… Boyaux, tranchées, abris, observatoire d’artillerie.

Festungs-Forum Saarlouis 2017 – Forum des fortifications — À vos agendas !

Après le succès des colloques antérieurs, respectivement en 2013 et 2015 (l’eau et l’hygiène dans les fortifications), l’année 2017 aborde un autre aspect rarement traité lorsqu’il s’agit de fortifications : « Intra muros — Infrastruktur und Lebensalltag in Festungen — Versorgung mit Lebensmitteln ». Il s’agit de traiter la thématique des substances militaires, de l’approvisionnement et du ravitaillement dans les places fortes.


La dimension internationale de ce colloque déjà affirmée dans les colloques antérieurs se trouve confortée par la participation d’intervenants issus de cinq nations différentes. À l’aune des éditions précédentes, les actes du colloque seront publiés… Certainement un gage de qualité !

Saarlouis , s.d. vers 1710 — Plan manuscrit, à l’encre noire et aquarelle (Fonds Dr Balliet)


Enfin, la maîtrise de la langue allemande n’est nullement indispensable : Si certaines interventions seront données tantôt en allemand ou en français (exp. :  je réaliserai mon intervention en langue allemande mais l’article correspondant sera rédigé en langue française), les organisateurs du colloque ont prévu une (excellente) prestation de traduction simultanée. 


Date & Lieu :


    Festungs-Forum 2017

    28. Oktober 2017

    Festsaal, Theater am Ring

Programme (prévisionnel – état août 2017)…

  • Begrüßung – OB Roland Henz
  • Jörg Wöllper: Getreidemühlen in Festungen
  • Dr Guy Thewes: Versorgungssystem der Armee in der Frühen Neuzeit
  • Dr Jean Marie Balliet: Proviantierung einer Festung nach den Vorstellungen von Vauban und Cormontaigne, in Friedens- und Belagerungszeit. Mit einem Anhang: Katzen in den Festungen!
  • Geoffrey Espel: L’hygiène comme moteur rationnel d’une nouvelle distribution interne de la caserne. Les cuisines, réfectoires et mess dans les casernes belges du 19e siècle.
  • Benedikt Loew: Mühlen, Märkte, Magazine. Aspekte der Lebensmittelversorgung in der Festungsstadt Saarlouis
  • Bruno Marion & Joël Beck: Les grains et le pain à Bitche XVIII-XIXe siècle.
  • Dr. hab. Grzegorz Podruczny: Das Brot für Feldarmee und Garnison. Korn, Mehlspeicher und Bäckereien in schlesischen Festungen im Zeitraum 1740-1806.
  • Änder Bruns: Die Proviantgebäude der Festung Luxemburg.
  • Abschlussdiskussion

L’accès au colloque est gratuit mais il convient de s’inscrire auprès du musée de la ville de Saarlouis…

     Städtisches Museum Saarlouis — Benedikt LOEW M.A.

     e-mail: museum@saarlouis.de

     Site internet : https://staedtisches-museum.saarlouis.de

Un formulaire d’inscription au colloque devrait pouvoir être téléchargé à partir du mois de septembre.

Dans un cadre magnifique, les fortifications et le musée de Saarlouis sont en tous points remarquables, et dans une salle de congrès ultramoderne, ce colloque mérite assurément qu’on y participe !


À vos agendas & bien cordialement. 


Dr JM Balliet 

Follow-up…

Une organisation sans faille — Merci à B. Loew et la ville de Saarlouis —, un accueil chaleureux, des échanges intéressants entre intervenants mais également avec la salle qui comptait un public assez dense… Bref, Une excellente mouture !


Quelques images et un reportage de la TV allemande…


Un livre, un jour… Les fortifications de Vienne au 16e s. — Wien als Festungsstadt im 16. Jh.

OPLL F., KRAUSE H., SONNLECHNER CWien als Festungsstadt im 16. Jahrhundert. Zum kartografischen Werk der Mailänder Familie Angielini. Böhlau, 2017.


Si, pour nombre d’entre vous, hormis quelques spécialistes en fortifications particulièrement pointus et germanophones de surcroît, les fortifications de Vienne peuvent ne présenter que peu d’intérêt, vous auriez peut-être tort au regard de la richesse de cet ouvrage.


En effet, les fortifications de Vienne opèrent une profonde mutation sous la pression conjuguée des Turcs et des évolutions de l’architecture militaire. Sous l’influence des ingénieurs italiens par mi les plus célèbres, une imposante enceinte bastionnée va désormais défendre Vienne.


D’autres ingénieurs y feront également une apparition. C’est, plus particulièrement, le cas de l’ingénieur strasbourgeois Specklin (i. e. Speckle) dot l’influence sur les fortifications de l’espace germanique sera importante. À ce propos, les auteurs corrigent un certain nombre d’idées qui révèlent in fine erronées sur le rôle de Specklin à Vienne… Si Fischer (in FISCHER A. – Daniel Specklin aus Strassburg (1536-1589). Festungsbaumeister, Ingenieur und Kartograph. Sigmaringen, 1996) lui attribue un rôle actif et important, ce n’est de facto pas le cas. Cependant Specklin tire certainement de son séjour prolongé à Vienne de nombreux enseignements et apporte, par ses écrits, un témoignage de première main particulièrement précieux ! Pour ceux qui s’intéressent au célèbre ingénieur strasbourgeois, cet ouvrage un complément bienvenu !


Enfin, la qualité des illustrations, un texte fouillé, de nombreux développements à propos des ingénieurs italiens de l’époque et de nombreuses annexes particulièrement fournies m’amènent à recommander cet ouvrage sans réserve.


Bien cordialement.


JMB

Neuf-Brisach, vue du ciel… « Teaser » pour la visite-conférence du 14 juillet 2017

La place forte de Neuf-Brisach reste profondément méconnue, y compris sur le plan de l’architecture militaire où, sous une apparente simplicité, se cachent nombre de détails d’importance et des strates d’évolution complexes.

La réalisation d’une visite-conférence dédiée aux membre de l’association Archi-Wiki (anc. Archi-Strasbourg) — à l’aune de celles que j’organise régulièrement pour des personnes choisies — est l’occasion de mettre en musique les découvertes les plus récentes issues de nos recherches.

Réalisé à l’aune d’une conférence préparatoire suivie d’une visite très détaillée du site, c‘est aussi l’occasion d’un excellent moment de convivialité !

Bien cordialement. 

Dr JM Balliet

Nota : Vidéo disponible en HD (4k), dans une qualité optimale, à l’adresse de nos pages sur Vimeo.com

Château du Bernstein, Dambach-la-ville (Alsace) — Vues aériennes, vol du 18 juin 2017

Château du Bernstein – palais seigneurial.

Le château du Bernstein, à 552 m d’altitude, est l’un des plus anciens châteaux d’Alsace et, peut-être, l’un des plus méconnu. Bien que difficile à voir de la plaine, il offre, à l’instar de nombre de ses congénères, un superbe panorama sur Dambach-la-Ville, la plaine d’Alsace et les massifs de la Forêt-Noire.

La légende dit qu’il aurait été érigé sur un rocher abritant une famille d’ours (Baerenstein pour «Rocher des ours»). Il est mentionné dès l’an 1009 mais ruines actuelles sont celles de l’édifice construit par la famille des comtes d’Eguisheim-Metz-Dabo aux 12e et 13e siècles. Il servit de résidence aux évêques de Strasbourg du 13e au 15e s.  avant d’être démantelé au début du 17e s.

Château du Bernstein – face sud

Entièrement construite en granit, il est relativement bien conservé, notamment autour du donjon qui forme la partie la plus ancienne de la forteresse. L’écrin de verdure qui l’enserre ne permet d’appréhender que difficilement toute l’étendue du château. Les vues aériennes se révèlent, dans ce cas, d’un apport très précieux.

On retiendra tout particulièrement la disposition des deux citernes. La première se trouve adjacente au donjon alors que la seconde est disposée sous un bastion. Elle correspond au captage d’une source et est constituée d’un couloir d’accès voûté de 9 m. de long aboutissant à une chambre carrée renfermant le réservoir d’eau. Cet aménagement contemporain du haut-château est probablement unique en Alsace.

Château du Bernstein — vue d’apex.


Et la vidéo du vol du 18 juin 2017 (durée, env. 4 min.)… Pour un meilleur rendu, voir ici.


Le donjon pentagonal, haut de 18 m.,  fait face à la montagne du Dachfirst (sa plate-forme est encore accessible et permet admirer un magnifique panorama) et protège les autres constructions disposées, en enfilade, en arrière.

 

Les trois châteaux d’Eguisheim — Vues aériennes (juin 2017)

Situées sur une colline dominant la région de Colmar, les silhouettes des ruines des Trois Châteaux marquent le paysage en se détachant au-dessus du vignoble. 

Les trois châteaux sont essentiellement formés par trois donjons. Du sud vers le nord : le Weckmund, le Wahlenbourg et le Dagsbourg (13e s.).

Le Wahlenburg forme le noyau le plus ancien puisqu’il est connu depuis 1006. Le Dagsbourg (au nord) et le Wahlenbourg étaient entourés d’un fossé alors que le Weckmund jouait de rôle de vigie et formait une première ligne de défense.

Dans l’enceinte commune des Trois châteaux, une chapelle castrale dédiée à Saint Pancrace et consacrée par Brunon d’Eguisheim (le futur pape Léon IX) aurait été construite au milieu du 11e s.

Toutes ces constructions, sauf la chapelle, furent ruinées en 1466, à l’occasion de la guerre que le meunier Hermann Klee suscita contre la ville de Mulhouse.

Vues aériennes des trois châteaux d’Eguisheim — Vol du 4 juin 2017

Nota : Pour une qualité optimale, vous pouvez également consulter ce film sur le site Vimeo — For best viewing quality refer to the Vimeo webpage. 

Un modèle d’architecture militaire autrichien : Forte Ardietti (Lagerwerk VI) — Place de Peschiera

Le quadrilatère lombard — formé par les forteresses de Peschiera, Mantoue, Legnago et Vérone — est compris entre les fleuves Mincio, Pô et l’Adige. Il réalise le cœur du système défensif de l’Italie du nord constitué par Napoléon durant les guerres de l’Empire. Difficiles à contourner, elles empêchent le mouvement des troupes ennemies dans la plaine du Pô et, sans surprise, ce quadrilatère sera repris, à partir de 1815, par les Autrichiens.

La campagne d’Italie menée par Napoléon III (1859) démontre le caractère obsolète des fortifications bastionnées. À l’aune de ces expériences désastreuses, les Autrichiens renforcent considérablement leur système défensif : une ceinture de forts détachés, peu éloignés les uns des autres vient renforcer la défense des villes du quadrilatère. Vérone compte alors parmi les places fortes les plus importantes d’Europe. Par ailleurs, les débouchés des vallées telle que celle de l’Adige sont barrés de nombreux forts (Rivoli…) auxquels vient s’ajouter le camp retranché de Pastrengo pour couvrir la route menant de Vérone à Peschiera.

Si la conception du fort date de 1853 avec un début de construction dans les années 1856-56 interrompu par le conflit de 1859, les travaux ne reprendront qu’en 1860 avec quelques modifications mineures.

Il s’inspire directement des concepts de la fortification polygonale initiés par Montalembert qui, injustement décrié en France, rencontre un grand succès dans l’espace germanique.

  




Le fort Ardietti (anc. Lagerwerk VI durant la période autrichienne) a été construit en deux temps :

  • Tout d’abord les remparts extérieurs — plateformes d’artillerie —, le mur à la Carnot flanqué par trois caponnières et une casemate couvrant la gorge de l’ouvrage.
  • Ultérieurement, un réduit central de forme presque circulaire complète le dispositif.

Vol du 8 mai 2017 avec l’aimable autorisation de l’association gestionnaire du site… 

Il s’agit du fort le plus important de la place ! Il peut abriter une garnison de plus de 600 hommes et armé de 25 pièces d’artillerie dont 4 pièces modernes (pièces rayées à chargement par la culasse du système Wahrendorf.

En 1866, il passe entre les mains italiennes pour être in fine transformé en dépôt de munitions vers la fin du premier conflit mondial.


Par ailleurs…


Un remerciement très chaleureux tant pour l’immense qualité de l’accueil que pour la disponibilité des membres de l’association qui entretiennent et animent le Forte Ardietti avec amour.


Un ricevimento di ringraziamento qualità caldo e la disponibilità dei membri che mantengono e animano il Forte Ardietti brillantemente.


Balliet J.M.


Les trois châteaux de Ribeauvillé — vues aériennes

Châteaux de Saint-Ulrich (1er plan) et du Girsberg.

Les trois châteaux qui dominent Ribeauvillé forment sans conteste un ensemble castral de premier ordre.

Il se compose des châteaux de Grand-Ribeaupierre (Saint-Ulrich), du Girsberg et le Haut-Ribeaupierre.

Le Grand-Ribeaupierre (Rappolstein i. e. Saint-Ulrich), apparaît sans conteste comme le fleuron parmi ce trio. Situé sur un promontoire rocheux à une altitude de 520 m., il contrôlait autrefois la route reliant la plaine d’Alsace à la haute vallée de Lièpvre. Témoin de la puissance des sires de Ribeaupierre, il fut leur demeure principale jusqu’à son abandon final au XVIe s. Différents styles architecturaux s’y juxtaposent puisqu’on y retrouve aussi bien des éléments de style romans, gothiques, voire Renaissance. Outre le donjon carré du XIIe s. et du logis contemporain, le château se voit adjoindre au XIIe s. d’une vaste salle décorée de neuf fenêtres de style roman — la salle des chevaliers —qui caractérise l’édifice. Vers 1435, une chapelle consacrée à Saint-Ulrich évêque d’Augsbourg, est construite. Après une longue période d’usage, le château sera démantelé durant la Guerre de Trente Ans.

Le Grand-Ribeaupierre (Saint-Ulrich)

Non loin de là, en regard du Saint-Ulrich et perché sur un étroit promontoire rocheux, le château du Girsberg a été édifié au XIIIe s., afin d’y loger une branche de la famille des Ribeaupierre. Le donjon pentagonal et de plan carré à l’intérieur daté du XIIe s. Le logis qui jouxte le donjon, est formé de deux bâtiments suivant peu ou prou la forme du rocher. Ces bâtiments sont flanqués d’une tour demi-circulaire et dateraient du XIVe s.

Le Girsberg

Le Haut-Ribeaupierre a probablement été édifié vers le milieu du XIIIe s. à l’emplacement d’un premier château dont l’existence est signalée dès le XIe s. L’ensemble de l’édifice est dominé par un imposant donjon circulaire qui offre une vue magnifique sur la plaine d’Alsace ainsi que sur les crêtes avoisinantes.

Nota : Un quatrième château aurait récemment été découvert en contrebas du Saint Ulrich.


Vol du 25 mai 2017…