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Elle s'appuie essentiellement sur deux fortes positions : la tête de pont de Neuf-Brisach (Brückenkopf Neubreisach) et les fortifications d’Istein (Isteiner Klotz — elles couvrent Bâle et Huningue). À partir de 1889 débute autour de Neuf-Brisach un vaste programme de construction de fortifications. Il comprend, outre Neuf-Brisach transformée en plate-forme d’artillerie et en centre logistique, d'importantes positions suivantes : au nord le secteur de Biesheim (positions d’infanterie, abri à munitions et surtout la très puissante position d’artillerie couvrant le secteur de l’écluse 59, le Werkgruppe Schleuse 59) ; au sud, les positions d’Obersaasheim et de Geisswasser, cette dernière comprenant même des tourelles à éclipse.

Il persiste toutefois un hiatus dans le dispositif défensif : la distance trop importante séparant Neuf-Brisach et la position d’Obersaasheim. Un ouvrage intermédiaire sous la forme d’une forte position d’infanterie — l’Infanterie-Stützpunkt Heiteren —, sera érigé entre 1909 et 1910 à l’ouest de la route menant de Neuf-Brisach au village de Heiteren. L’ensemble du dispositif serait bien évidemment complété, en cas de conflit (Mise en état de défense — Armierungsarbeiten), par une série de positions de campagne.

La position d’infanterie de Heiteren — I.-Stp. Heiteren — est un des rares ensembles fortifiés qui ait été conservé en l’état sur la frontière occidentale du défunt empire allemand. Le qualificatif de « Fort de Heiteren » n'est pas tout à fait approprié mais devenu d'un usage courant pour la population du territoire de Brisach. Sous le régime allemand , on lui trouve deux dénominations : « Infanterie-Stützpunkt Heiteren » (Position d'infanterie de Heiteren) ou « Infanterie-Werk an der Heiterer Straße » (Ouvrage d'Heiteren, dénomination qui sera retenue ultérieurement par l'armée française).

Cette position fortifiée, construite entre 1909 et 1910, témoigne d’un modernisme certain et, en dépit de ses dimensions restreintes, elle illustre parfaitement la doctrine allemande en matière de fortifications en vigueur dans les années 1900.

Si Neuf-Brisach ne jouera in fine qu'un rôle de second plan dans la défense de l'Alsace, elle va subir, sous l'autorité allemande, de profondes mutations. Si ses fortifications sont désormais largement obsolètes, le nouvel occupant s’empresse dès 1872, mais après un temps de réflexion, de réparer les dégâts occasionnés par le bombardement de 1870. Les travaux sont complétés par de très nombreux aménagements des remparts : construction de casernes à l’épreuve, de traverses abris, d’abri de capitale, positions d'artillerie à l’abri d’importants parapets de terre, etc.

Dans un contexte général qui vise à interdire le passage sur la rive droite du Rhin, tout en forçant l‘adversaire à s’attaquer au formidable môle défensif que représentent Strasbourg et ses environs, la notion de fortification du Rhin supérieur (Oberrhein Befestigungen) est développée.

Fortifications allemandes de la tête de pont de Neuf-Brisach — Brückenkopf Neubreisach

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