Page 12 - Neuf-Brisach -balliet-2017
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Fig. 17 — Front 7-8, courtine de l’enceinte dite de sûreté. Noter le parapet d'artillerie et le mur-bouclier tous deux de mains allemandes (années 1875).
importantes économies engendrées par l’adoption d’une courtine bastionnée.
‣ Le concept architectural est aussi grevé de quelques défauts. Au premier chef11, le défaut de couverture de la courtine de l'enceinte de sûreté. S’exposant à un adversaire qui aurait installé ses batteries de couronnement sur le chemin couvert, la brèche au corps de place est parfaitement réalisable. Par ailleurs, le nombre d’abris à l’épreuve est considéré comme insuffisant12. Seules les casemates des tours bastionnées et des petits flancs de courtine offrent un abri alors que les dehors en sont totalement exempts. Les importants travaux de réfection réalisés au milieu du XIXe tenteront d’y remédier en transformant les poternes reliant contregardes et tenailles en une série de casemates destinées à l’artillerie. En l’espèce, ce qui restait tout à fait acceptable au XVIIIe deviendra rédhibitoire au XIXe face aux progrès de l’artillerie13.
11 Cormontaigne
12 Terme usuel de l’époque pour signifier une construction à l’épreuve des lourds projectiles tirés par les mortiers. Ces projectiles portaient alors le nom de bombes.
13 Ce déficit en abris se fera durement sentir durant le siège et surtout les bombardements de 1870.
p. 12 Balliet J.M. - La place forte de Neuf-Brisach au XVIIIe.


































































































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