Défense des côtes bretonnes - Saint-Malo [1756]
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Artillerie & Fortifications
Défense des côtes & exercice de débarquement au début de la guerre de sept ans (1756).
Dr Balliet J.M.
Dans les zones littorales, la défense des côtes peut aujourd’hui encore être aisément appréhendée lorsqu’elle s'articule autour de fortifications permanentes. Elles ont su résister aux vicissitudes du temps les siècles pour s’offrir, encore aujourd'hui, au regard des amateurs et des historiens — Pour la Bretagne on peut citer : Saint-Malo, Port-Louis, les fortifications du goulet de Brest, etc. — et leur développement correspond à leu importance au niveau
Batterie de l’Aber-Ildut (état vers 1800, restitution)
stratégique, tactique ou, plus prosaïquement, économique.
Pourtant la défense des côtes ne se limitait pas, déjà à cette époque, à ces quelques secteurs. Elle s'appuyait également sur une série de batteries et de corps de garde construits sur le modèle des fortifications semi-permanentes voire de la fortification de campagne. Ce type de défense des côtes connaîtra son acmé lors des guerres de la Révolution et de l’Empire. Les vestiges sont nécessairement peu nombreux et les dispositions plus difficiles à lire ne serait-ce qu’en raison de leur caractère nécessairement éphémère. Ce type de défense des côtes met l’accent sur la protection des zones de cabotage et de zones de mouillage, l’interdiction d’un havre pour les bâtiments adverses en cas de gros temps et, plus rarement, l’interdiction de zones de débarquement.
Ces dispositions sont rarement documentées,
Citadelle du Palais (Belle-Île)
Fonds Dr Balliet — Colmar
sinon de manière assez sommaire même lors d’opérations plus importantes. Contemporain de la période qui nous intéresse — la guerre de sept ans (1756-1763) —, on peut citer l’exemple de l’expédition britannique au cours de laquelle Belle-île, une île au large du golfe du Morbihan, est capturée en 1761. Après une première attaque britannique repoussée avec succès, une seconde tentative permet enfin aux troupes britanniques de débarquer. Après six semaines de siège, la principale citadelle du Palais est enlevée, scellant ainsi le
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