Archives de catégorie : Fortification bastionnée

Neuf-Brisach – Vue du ciel [mars 2017]

Lorsque lumière hivernale & prémisses d’une douceur printanière se conjuguent… Vue en perspective des front I-II (porte de Belfort) et VII-VIII (Porte de Bâle).
 Vol du 12 mars 2017.

Front I-II de la porte de Belfort
Front VII-VIII de la porte de Bâle
Au premier plan, la tour bastionnée n° 1

Le vol sous la forme d’une vidéo abrégée (et, pour des raisons de taille, fortement compressée)…

Neuf-Brisach — Front de la porte de Belfort from Jean-Marie Balliet on Vimeo.

Un aspect méconnu de la place de Strasbourg : le polygone d’artillerie au XVIIIe et XIXe siècle

Plan-relief de Strasbourg (1836-1863) [cliché Balliet J.M.)
Plan-relief de Strasbourg (1836-1863) [cliché Balliet J.M.)

À l’occasion de ce centième billet, il me semblait opportun de développer un sujet qui concerne à la fois l’artillerie et les fortifications, savoir : le polygone d’artillerie tel qu’il se conçoit au 18e et au début du 19e siècle.

En effet, au polygone d’artillerie de l’époque correspond, très souvent, un espace dédié situé non loin de l’enceinte de la place forte. Il permet d’asseoir l’instruction des artilleurs dans différentes situations — elles concernent aussi bien l’artillerie de siège que celle de place — en autorisant les indispensables écoles à feu.

Pour illustrer notre propos, on s’appuiera utilement sur l’exemple de la place de Strasbourg : si le « polygone » est aujourd’hui connu de tous les Strasbourgeois comme un aérodrome, très peu d’entre eux font le lien avec le polygone d’artillerie qui le précède !

Bien cordialement. 

J.M. Balliet

Article réalisé sous la forme d’un flip-book en suivant le lien proposé ci-après…

Un livre, un jour… VAUBAN – Le directeur général des fortifications

Dans son mémoire intitulé « Le directeur général des fortifications », rédigé en 1680, Vauban définit les tâches de chaque responsable. Ce mémoire fait rapidement l’objet d’une première édition pirate en Hollande dès 1685 (éd. Van Bulderen) qui semble avoir été promptement épuisée. Elle est rapidement suivie par une seconde édition proposée par Mœtjens dès 1689.

VAUBAN (Sébastien le Prestre de) - Le directeur général des fortifications par Mosr. de Vauban, Ingénieur général de France, &c. Seconde édition revûē et corrigé. La Haye, Arian Moetjens, 1689.
VAUBAN (Sébastien le Prestre de) – Le directeur général des fortifications par Mosr. de Vauban, Ingénieur général de France, &c. Seconde édition revûē et corrigé. La Haye, Arian Moetjens, 1689.

Dans son épitre dédicatoire, il la justifie comme suit : « Ce petit traité, que je prends la liberté d’offrir à votre altesse sérénissime a voulu paraître il y a quelque temps dans une ville voisine de cet état; mais le grand crédit de l’auteur sans la permission duquel il prétendait se produire en public, plutôt la crainte que l’on conçût que les étrangers en profitassent, l’a fait incontinent (sic.) disparaître. Si bien qu’il a été obligé de chercher ailleurs que dans sa patrie la liberté de se faire voir. […] ».

Cet ouvrage se divise en deux parties. Dans la première, Vauban définit l’organisation par subordination hiérarchique des ingénieurs et détaille les compétences et les tâches de chacun. Il détaille plus particulièrement les fonctions suivantes : directeur général, intendant des fortifications, ingénieur ordinaire, ingénieurs en second, conducteurs et chasse-avants (inspecteurs commis dans les grands ateliers pour diriger les ouvriers, faire marcher les chariots). La seconde partie présente un caractère plus technique : toisé, estimation des dépenses, devis et marchés.

VAUBAN (Sébastien le Prestre de) – Le directeur général des fortifications par Mosr. de Vauban, Ingénieur général de France, &c. Seconde édition revûē et corrigé. La Haye, Arian Moetjens, 1689.