Archives par mot-clé : drones

Château du Pflixbourg… Ancien verrou de la vallée de Munster vers l’Alsace


Cité dès le 13e s. comme une forteresse impériale permettant de contrôler le débouché de la vallée de Munster en Alsace, il passe de mains en mains jusque vers la fin du 15e s., date présumée de son abandon. Lors de la guerre de Trente ans, le château sera définitivement détruit.


Son enceinte prend une forme grossièrement pentagonale au milieu de laquelle se trouve le donjon.

L’accès semble d’un type unique en Alsace (Mengus et Baldrauf) puisqu’elle s’ouvrait sous la protection du donjon circulaire haut de 22 mètres dont l’entrée se trouvait à 9 mètres de hauteur !


Les logis étaient disposés le long de la muraille et sous le donjon, dans le massif rocheux, était installée une citerne.

Une lumière et des couleurs d’automne… Un autre visage des châteaux d’Alsace

L’entrée très particulière du château du Pflixbourg et le donjon avec un accès haut situé.

Ballade aérienne autour du château (durée 01:40)

Quelques vues prises du fossé entourant l’enceinte.

L’accès au château couvert par le donjon



Enfin, à l’instar du Hohlandsbourg, on peut découvre dans le fossé du château deux accès à un abri allemand construit durant le premier conflit mondial.

Abri allemand dans le fossé (1914-1918)… aujourd’hui condamné


Référence bibliographique : MENGUS (N.), RUDRAUF (J.M.) – Châteaux forts et fortifications médiévales d’Alsace. Dictionnaire d’histoire et d’architecture. Strasbourg, 2013.

Citadelle de Bitche – Ballade aérienne [oct. 2017]

Front sud et l’ouvrage à cornes de la grosse tête


Si l’imposant rocher qui domine la ville de Biche a été fortifié très anciennement, on y cherchera presque en vain quelques traces de Vauban. En effet, s’il est bien intervenu sur le site, ses fortifications seront rasées lors du départ contraint des troupes françaises répondant aux conditions du traité de Ryswick (1697). Ce n’est qu’une quarantaine d’années plus tard, sous le règne de Louis XV, que la France reprendra pacifiquement possession du duché de Lorraine.

Le comte de Bombelles, gouverneur militaire de Bitche, entreprend alors de reconstruire la Citadelle. Il est assisté par l’ingénieur Cormontaigne (nommé, en 1744, directeur des fortifications de Metz), qui modernise le tracé initial de Vauban. Les travaux, initié en 1741, durèrent jusqu’en 1754.

———  ndr : un clic sur l’un quelconque des clichés… Les découvrir dans leur meilleure résolution ———

Entre 1846 et 1852, la ville est entourée par une d’enceinte urbaine dont la défense est complétée au nord par le fort St Sébastien. Entre la citadelle et le fort, un vaste espace est prévu pour accueillir des troupes et transformer Bitche en camp retranché.

Lors de la guerre de 1870, les troupes allemandes assiègent Bitche. Si la garnison résiste pendant près de six mois, les bombardements ont fortement endommagé la citadelle. Désormais aux mains des Allemands, ces derniers procèdent à de nombreuses adaptations pour accueillir une garnison : l’enceinte urbaine est presque entièrement détruite et la structure de la citadelle profondément remaniée (modification des profils sans toutefois altérer ceux des dehors, transformation de nombreuses casemates, noria à munitions, armement, casernements, etc.).

Alors qu’en 1918, la ville redevient française, l’importance militaire de la citadelle est des plus réduite. Pourtant, sa situation réalise un excellent poste d’observation ainsi qu’en témoignent les observatoires aménagés sur l’ouvrage à cornes de la grosse tête.

Ouvrage à cornes de la grosse tête et ses trois observatoires « Maginot »

Enfin, pendant l’hiver 1944 marqué par d’âpres combats dans le secteur, la population se réfugie dans les souterrains de la citadelle.

Front de le demi-lune de la Petite tête ceinte de son couronné

Aujourd’hui, on se doit de signaler la qualité de l’accueil et l’importance des travaux dont bénéficie le site, même s’il reste encore fort à faire… Il suffit, pour s’en convaincre, de s’y rendre !

Vidéo (durée 2 min. 30)

Quant à la qualité du site, qu’on en en juge ne serait-ce qu’à l’aune de cette rapide ballade aérienne (durée 2 min. 30)…


Quelques autres clichés de cette citadelle remarquable…

Pour en savoir plus : Orientations bibliographiques…

  1. BALLIET J.M. – Die Festung Bitche. In : Fachtagung deutsche Westbefestigung, 2013, vol. 2013, p. 129-149.
  2. BALLIET J.M. – Die Festung Bitche 1673-1870. In : Festungsjournal – DGF, 2016, vol. 49, p. 19-28.
  3. HOHNADEL A. – La citadelle de Bitche. Metz, Ville de Bitche – S. Domini éd., 2007.

Cache-cache avec les nuages & Castellologie… Lorsque l’Alsace se pare de ses couleurs d’automne

Si ce petit billet ne relève, au sens strict, ni de fortifications, ni de l’artillerie, il permet d’illustrer les quelques châteaux emblématiques de la région de Colmar, les Trois châteaux d’Eguisheim, sous une forme moins courue offerte par les vues aériennes… En jouant avec les effets produits par la brume matinale.

Très cordialement

JM Balliet

Nota : Pour voir s’afficher en grand les images, il suffit de cliquer sur l’une quelconque d’entre-elles… toutes les illustrations s’offrent à vous sous la forme d’un album. Il suffit d’un autre cic pour passer à l’illustration suivante.

Vue aérienne (Cliché Balliet JM — Dji Mavic Pro — oct. 2017)


Au même moment, vu du sol… il faut également composer avec la brume.

Vue aérienne (Cliché Balliet JM — Leica M Apo-Summicron-M 1:2/90 ASPH— oct. 2017)

Quelques clichés panoramiques… Ambiance, la plaine d’Alsace est encore couverte par une brume matinale !

Au premier plan : Husseren les châteaux

Une vidéo du vol [durée 1min. 40, disponible en 4K)…

Enfin, le même site se prête à d’autres expériences photographiques à l’aune de ce cliché pris d’un vol vespéral…

Vue aérienne (Cliché Balliet JM — Dji Mavic Pro — fin sept. 2017)

Les trois châteaux… cf. également un billet antérieur ici

Château du Bernstein, Dambach-la-ville (Alsace) — Vues aériennes, vol du 18 juin 2017

Château du Bernstein – palais seigneurial.

Le château du Bernstein, à 552 m d’altitude, est l’un des plus anciens châteaux d’Alsace et, peut-être, l’un des plus méconnu. Bien que difficile à voir de la plaine, il offre, à l’instar de nombre de ses congénères, un superbe panorama sur Dambach-la-Ville, la plaine d’Alsace et les massifs de la Forêt-Noire.

La légende dit qu’il aurait été érigé sur un rocher abritant une famille d’ours (Baerenstein pour «Rocher des ours»). Il est mentionné dès l’an 1009 mais ruines actuelles sont celles de l’édifice construit par la famille des comtes d’Eguisheim-Metz-Dabo aux 12e et 13e siècles. Il servit de résidence aux évêques de Strasbourg du 13e au 15e s.  avant d’être démantelé au début du 17e s.

Château du Bernstein – face sud

Entièrement construite en granit, il est relativement bien conservé, notamment autour du donjon qui forme la partie la plus ancienne de la forteresse. L’écrin de verdure qui l’enserre ne permet d’appréhender que difficilement toute l’étendue du château. Les vues aériennes se révèlent, dans ce cas, d’un apport très précieux.

On retiendra tout particulièrement la disposition des deux citernes. La première se trouve adjacente au donjon alors que la seconde est disposée sous un bastion. Elle correspond au captage d’une source et est constituée d’un couloir d’accès voûté de 9 m. de long aboutissant à une chambre carrée renfermant le réservoir d’eau. Cet aménagement contemporain du haut-château est probablement unique en Alsace.

Château du Bernstein — vue d’apex.


Et la vidéo du vol du 18 juin 2017 (durée, env. 4 min.)… Pour un meilleur rendu, voir ici.


Le donjon pentagonal, haut de 18 m.,  fait face à la montagne du Dachfirst (sa plate-forme est encore accessible et permet admirer un magnifique panorama) et protège les autres constructions disposées, en enfilade, en arrière.

 

Les trois châteaux de Ribeauvillé — vues aériennes

Châteaux de Saint-Ulrich (1er plan) et du Girsberg.

Les trois châteaux qui dominent Ribeauvillé forment sans conteste un ensemble castral de premier ordre.

Il se compose des châteaux de Grand-Ribeaupierre (Saint-Ulrich), du Girsberg et le Haut-Ribeaupierre.

Le Grand-Ribeaupierre (Rappolstein i. e. Saint-Ulrich), apparaît sans conteste comme le fleuron parmi ce trio. Situé sur un promontoire rocheux à une altitude de 520 m., il contrôlait autrefois la route reliant la plaine d’Alsace à la haute vallée de Lièpvre. Témoin de la puissance des sires de Ribeaupierre, il fut leur demeure principale jusqu’à son abandon final au XVIe s. Différents styles architecturaux s’y juxtaposent puisqu’on y retrouve aussi bien des éléments de style romans, gothiques, voire Renaissance. Outre le donjon carré du XIIe s. et du logis contemporain, le château se voit adjoindre au XIIe s. d’une vaste salle décorée de neuf fenêtres de style roman — la salle des chevaliers —qui caractérise l’édifice. Vers 1435, une chapelle consacrée à Saint-Ulrich évêque d’Augsbourg, est construite. Après une longue période d’usage, le château sera démantelé durant la Guerre de Trente Ans.

Le Grand-Ribeaupierre (Saint-Ulrich)

Non loin de là, en regard du Saint-Ulrich et perché sur un étroit promontoire rocheux, le château du Girsberg a été édifié au XIIIe s., afin d’y loger une branche de la famille des Ribeaupierre. Le donjon pentagonal et de plan carré à l’intérieur daté du XIIe s. Le logis qui jouxte le donjon, est formé de deux bâtiments suivant peu ou prou la forme du rocher. Ces bâtiments sont flanqués d’une tour demi-circulaire et dateraient du XIVe s.

Le Girsberg

Le Haut-Ribeaupierre a probablement été édifié vers le milieu du XIIIe s. à l’emplacement d’un premier château dont l’existence est signalée dès le XIe s. L’ensemble de l’édifice est dominé par un imposant donjon circulaire qui offre une vue magnifique sur la plaine d’Alsace ainsi que sur les crêtes avoisinantes.

Nota : Un quatrième château aurait récemment été découvert en contrebas du Saint Ulrich.


Vol du 25 mai 2017…