Archives par mot-clé : Alsace

L’église et le cimetière fortifiés de Hunawihr (Alsace)


L’enceinte du cimetière — probablement a certainement été modernisée aux 15e et 16e s. pour l’adapter à l’usage des armes à feu — prend une forme hexagonale dont chaque angle est flanqué d’une tour semi-circulaire. Chaque tour d’une hauteur de 4 à 7 mètres est percée de trois meurtrières destinées initialement à des arbalètes auxquelles succéderont probablement des couleuvrines à main.



La porte d’entrée du cimetière faisait office de tour-porte : Disposant également de meurtrières, elle se trouvait probablement surmontée d’une grande tour dont on devine les vestiges.

L’église n’est que partiellement fortifiée, son clocher joue le rôle d’un donjon. Il domine les remparts du cimetière et offre une vue étendue sur les alentours. La tour comporte deux étages et dispose de quelques meurtrières.


On ne saurait attribuer à cette enceinte un rôle militaire, elle est bien trop faible. Il s’agit plutôt d’un refuge offrant à la population d’un village trop petit pour justifier d’une onéreuse enceinte urbaine, un abri contre quelques rapines.


Si, dans ce billet, l’accent est placé sur les fortifications, l’église et le village de Hunawihr méritent, quant à eux, par leurs qualités, d’être découverts voire redécouverts !


Bien cordialement. 


J.M. Balliet

Vues aériennes du 22 avril 2017…


Vues aériennes du 22 avril 2017 [vidéo — HD]…

Le château du Hugstein — Guebwiller

Tour-porte du château ornée d’une frise

Construit en 1227 par H.de Rothenbourg, il devait défendre à la fois l’abbaye de Murbach et l’entrée de la vallée du Florival. L’abbé Barthélémy d’Andlau modernise le Hugstein au cours du 15e s. en lui adjoignant notamment une tour-porte ornée d’une frise et dotée d’un pont-levis. Deux nouvelles tours sont également ajoutées au système défensif du château bien que son rôle principal soit résidentiel.


En 1598, le château est frappé par la foudre. Il servira au début du 17e s. de prison, particulièrement pour les luthériens ou  les sorcières. Abandonné par la suite, il sert encore de refuge avant d’être utilisé comme carrière de pierres.


La pierre dont est construit le château fut extraite du fossé qui l’entoure.

Le donjon cylindrique de 10 mètres de diamètre, dont la partie haute a disparu, est relativement rare en Alsace. Le logis principal devait comporter deux voire trois étages.


Outre le donjon, l’ensemble défensif est constitué d’un rempart arrondi aux angles, un leurre pour donner l’impression à l’assaillant que le château était équipé de tours cylindriques. L’ensemble est bien évidemment ceint d’un fossé.


Vol du 12 avril 2017…


Neuf-Brisach — Flying with past…

Lorsque fortifications — Neuf-Brisach, au printemps —, vues aériennes et recherche esthétique s’essaient à ne faire qu’un !
Les résultats, en termes de montage vidéo, s’ils sont plus que satisfaisants au regard de mon approche de néophyte absolu lorsqu’il s’agit de vidéo ne sauraient bien évidemment satisfaire les vidéastes les plus exigeants.
Mon expérience en matière de photographie s’avère toutefois des plus utile.
Un dernier mot pour remercier l’artiste Moby qui m’a autorisé dans les plus brefs délais à utiliser une de ses compositions originales.


Vidéo proposée en 4k (HD)

Neuf-Brisach… Du chef d’œuvre de Vauban aux transformations allemandes de la fin du 19e.

Les vues aériennes des fronts 1-2 — Porte de Belfort — et 8-1 se prêtent admirablement à l’observation et la compréhension d’une fortification bastionnée et, pour les plus férus, aux nombreuses modifications de l’enceinte dite de sûreté, après 1875, qui se transforme alors en une vaste plate-forme d’artillerie.
Bien cordialement. 
JM Balliet


Château de Kaysersberg

Construit vers 1200 par les seigneurs de Ribeaupierre afin de barrer les routes venant de Lorraine. 
Dès 1235 on améliore les défenses et on agrandit le château.

L’enceinte, aujourd’hui encore parfaitement visible, est étendue jusqu’à la ville située dans la vallée, en contre-bas.

En 1293 la ville de Kaysersberg devient ville libre de l’Empire. Au 15e s. le château est modifié et ses défenses adaptées à l’artillerie.


Au milieu du 16e s. Il est partiellement détruit puis restauré avant d’être à nouveau détruit par les Suédois durant la guerre de trente ans.
L’accès au château se fait par la basse-cour où se trouvaient également les écuries, les communs et les casernements ainsi que le logis dont les fenêtres en arc brisé sont encore visibles. Le donjon cylindrique, l’un des plus vieux d’Alsace, est entouré par un épais mur d’enceinte. 

Bien cordialement

JM Balliet

La vidéo du vol et quelques clichés…

Château du Wineck (Katzentahl) — 13e & 14e s.

La construction est réalisée par le comte de Ferrette vers le mineur du 13e s. il passe de mains en mains : évêques de Strasbourg, les Habsbourg et, enfin la famille des Rathsmanhausen.
Initialement, il ne s’agissait que d’un modeste ensemble formé par un donjon auquel était accolé un petit logis. Agrandit au 14e s., il est complété par une enceinte extérieure précédée d’un profond fossé.
Bien cordialement 
JM BALLIET


Une brève vidéo sous la forme d’une ballade aérienne autour et au-dessu du château…



Et quelques clichés…

Neuf-Brisach – Vue du ciel [mars 2017]

Lorsque lumière hivernale & prémisses d’une douceur printanière se conjuguent… Vue en perspective des front I-II (porte de Belfort) et VII-VIII (Porte de Bâle).
 Vol du 12 mars 2017.

Front I-II de la porte de Belfort
Front VII-VIII de la porte de Bâle
Au premier plan, la tour bastionnée n° 1

Le vol sous la forme d’une vidéo abrégée (et, pour des raisons de taille, fortement compressée)…

Neuf-Brisach — Front de la porte de Belfort from Jean-Marie Balliet on Vimeo.

Un aspect méconnu de la place de Strasbourg : le polygone d’artillerie au XVIIIe et XIXe siècle

Plan-relief de Strasbourg (1836-1863) [cliché Balliet J.M.)
Plan-relief de Strasbourg (1836-1863) [cliché Balliet J.M.)

À l’occasion de ce centième billet, il me semblait opportun de développer un sujet qui concerne à la fois l’artillerie et les fortifications, savoir : le polygone d’artillerie tel qu’il se conçoit au 18e et au début du 19e siècle.

En effet, au polygone d’artillerie de l’époque correspond, très souvent, un espace dédié situé non loin de l’enceinte de la place forte. Il permet d’asseoir l’instruction des artilleurs dans différentes situations — elles concernent aussi bien l’artillerie de siège que celle de place — en autorisant les indispensables écoles à feu.

Pour illustrer notre propos, on s’appuiera utilement sur l’exemple de la place de Strasbourg : si le « polygone » est aujourd’hui connu de tous les Strasbourgeois comme un aérodrome, très peu d’entre eux font le lien avec le polygone d’artillerie qui le précède !

Bien cordialement. 

J.M. Balliet

Article réalisé sous la forme d’un flip-book en suivant le lien proposé ci-après…

La place forte de Neuf-Brisach au XVIIIe — Archétype de la fortification bastionnée contemporaine.

Il s’agit d’une version revue et adaptée d’un article de vulgarisation publié en 2012 dans la revue de l’Association des Amis du Musée de l’Infanterie. D’une diffusion par nature essentiellement restreinte au milieu militaire, je partage cet article avec vous.

Des études plus approfondies et, par nature, plus techniques ont fait l’objet par nos soins de plusieurs communications lors de colloques internationaux ainsi que de publications essentiellement données en langue allemande (cf. bibliographie). 

Vous pourrez utilement compléter cet article en consultant les pages dédiées à Neuf-Brisach sur notre site www.fortification.fr.

Bien cordialement.

J.M. Balliet

Fortifications de Strasbourg. Kriegstor II — Porte de guerre n° 2

S’il est un lieu bien connu des Strasbourgeois adeptes du jogging, les fortifications de l’enceinte urbaine construites à l’époque allemande (Kernumwallung) entre 1876 et 1882 sont encore largement méconnues bien que récemment mises en valeur.

Strasbourg - Kriegstor Nr. 2
Strasbourg – Kriegstor Nr. 2
Caponnière

La partie conservée est située à l’ouest de la gare de Strasbourg et comprend les bastions 14,15 et 16. Cette enceinte prend la forme d’une importante masse de terre habitée par des casernes et des poudrières. Son sommet forme un parapet aménagé en plateforme d’artillerie et agrémenté de nombreuses traverses-abris. Ce rempart est précédé d’un fossé en eau encore conservé et d’un glacis aujourd’hui remplacé par… une voie rapide.
Entre les bastions 14 et 15, l’enceinte est percée par la porte de guerre n°2 aujourd’hui réhabilitée

Strasbourg - Kriegstor Nr. 2
Strasbourg – Kriegstor Nr. 2
Gorge de l’ouvrage

 

Strasbourg - Kriegstor Nr. 2
Strasbourg – Kriegstor Nr. 2
Porte intérieure (porte charretière)

 

Strasbourg - Kriegstor Nr. 2
Strasbourg – Kriegstor Nr. 2
Barre de contre-appui de la porte extérieure
Strasbourg - Kriegstor Nr. 2
Strasbourg – Kriegstor Nr. 2
Caponnière
Strasbourg - Kernumwallung - Bastion 15
Strasbourg – Kernumwallung – Bastion 15
Caponnière cuirassée - Bastion 15 (état 2016)
Caponnière cuirassée – Bastion 15 (état 2016)