Archives par mot-clé : fortifications

Neuf-Brisach — Flying with past…

Lorsque fortifications — Neuf-Brisach, au printemps —, vues aériennes et recherche esthétique s’essaient à ne faire qu’un !
Les résultats, en termes de montage vidéo, s’ils sont plus que satisfaisants au regard de mon approche de néophyte absolu lorsqu’il s’agit de vidéo ne sauraient bien évidemment satisfaire les vidéastes les plus exigeants.
Mon expérience en matière de photographie s’avère toutefois des plus utile.
Un dernier mot pour remercier l’artiste Moby qui m’a autorisé dans les plus brefs délais à utiliser une de ses compositions originales.


Vidéo proposée en 4k (HD)

Neuf-Brisach… Du chef d’œuvre de Vauban aux transformations allemandes de la fin du 19e.

Les vues aériennes des fronts 1-2 — Porte de Belfort — et 8-1 se prêtent admirablement à l’observation et la compréhension d’une fortification bastionnée et, pour les plus férus, aux nombreuses modifications de l’enceinte dite de sûreté, après 1875, qui se transforme alors en une vaste plate-forme d’artillerie.
Bien cordialement. 
JM Balliet


Un aspect méconnu de la place de Strasbourg : le polygone d’artillerie au XVIIIe et XIXe siècle

Plan-relief de Strasbourg (1836-1863) [cliché Balliet J.M.)
Plan-relief de Strasbourg (1836-1863) [cliché Balliet J.M.)

À l’occasion de ce centième billet, il me semblait opportun de développer un sujet qui concerne à la fois l’artillerie et les fortifications, savoir : le polygone d’artillerie tel qu’il se conçoit au 18e et au début du 19e siècle.

En effet, au polygone d’artillerie de l’époque correspond, très souvent, un espace dédié situé non loin de l’enceinte de la place forte. Il permet d’asseoir l’instruction des artilleurs dans différentes situations — elles concernent aussi bien l’artillerie de siège que celle de place — en autorisant les indispensables écoles à feu.

Pour illustrer notre propos, on s’appuiera utilement sur l’exemple de la place de Strasbourg : si le « polygone » est aujourd’hui connu de tous les Strasbourgeois comme un aérodrome, très peu d’entre eux font le lien avec le polygone d’artillerie qui le précède !

Bien cordialement. 

J.M. Balliet

Article réalisé sous la forme d’un flip-book en suivant le lien proposé ci-après…

Lorsque les sciences historiques sont confrontées à la dure loi de Brandolini !

Lorsqu’il s’agit de publier, de communiquer dans des colloques ou, plus simplement, au profit de quelques amateurs, éclairés ou non, il importe que le discours soit toujours de qualité en conjuguant la nécessaire rigueur — il convient de maîtriser ses sources — à accessibilité du propos qui doit correspondre aux attentes et niveau de son auditoire.

Sources imprimées… Un "must" pour tout chercheur qui se respecte (coll. & cliché Balliet J.M.)
Sources imprimées… Un « must » pour tout chercheur qui se respecte (coll. & cliché Balliet J.M.)

Certes, on peut, en maîtrisant parfaitement son sujet, arriver à un degré d’abstraction qui n’est pas forcément rédhibitoire mais qui, en pratique, ne conviendra qu’à un public très restreint. En effet, quel que soit le public (et son niveau de connaissances), il ne faut en aucun cas négliger les indispensables interactions entre l’auteur — i. e. le conférencier — et son auditoire : le jeu des questions et des réponses, loin d’être fastidieux, nourrit souvent utilement les deux parties. C’est, in fine, une véritable source de richesse, à mes yeux, la plus essentielle !

On pourrait se satisfaire de cette situation, c’est peu ou prou mon cas car je n’interviens que très ponctuellement et toujours de manière factuelle sur les forums ou les réseaux sociaux.

Pourtant, à l’aune de ce que j’observe depuis plusieurs années, on est inévitablement confronté à une série de dérives qui nous interrogent. Il ne s’agit pas seulement de la qualité des échanges ou des propos que l’on peut observer sur Internet — les forums et autres réseaux sociaux en sont parfois la parfaite illustration — mais aussi de certaines publications qualifiées d’universitaires où, sous prétexte de propos au caractère souvent lénifiant, on assiste à quelques délires intellectuels qui nous laissent parfois pantois.

On pourrait penser qu’il s’agit de deux mondes que tout oppose, pourtant ils adoptent souvent les mêmes travers. Plus particulièrement : une maîtrise insuffisante des sources où il s’agit non seulement de lire (cela semble de plus en plus désuet) mais aussi de comprendre. En résumé… Cela relève, dans un cas comme dans l’autre, du baratin !

Et, s’agissant de baratin, on ne peut manquer d’évoquer la loi de Brandolini qui se définit comme suit : « La quantité d’énergie nécessaire pour réfuter du baratin est beaucoup plus importante que celle qui a permis de le créer » (cf. Echosciences – Grenoble)

LA bibliothèque, en fait, une des bibliothèques car le savoir te l'espace occupé par les livres ne connaissent guère de limites (cliché Balliet J.M.)
LA bibliothèque, en fait, une des bibliothèques car le savoir te l’espace occupé par les livres ne connaissent guère de limites (cliché Balliet J.M.)

Pour illustrer notre propos sous une forme imagée, nous nous sommes permis d’adapter, sous une forme abrégée, l’excellente chronique publiée dans la revue Défense & Sécurité Internationale (DSI n°127 janv.-février 2017 p.114) sous le titre « Le prout et la loi de Brandolini ».

« Jusqu’à il y a encore peu, disons dix ou quinze ans, l’avis de votre médecin sur cette toux bizarre comptait plus que celui du cousin Gégé du bar d’en face, surfeur sur le web de son état, à qui, par définition, « on ne la fait pas ». Aujourd’hui, Gégé semble avoir gagné et votre toubib a juste le droit d’être insulté « d’élite déconnectée du vrai peuple ». Ce qui est vrai pour les vaccins — des maladies ont fait leur réapparition — l’est aussi dans notre domaine pour une raison inconnue, les gens ont oublié que l’histoire était complexe et que la méthode scientifique, c’est subtil et repose surtout sur le concept de démonstration. 

Bienvenue dans le monde « postvérité » : aujourd’hui, être expert ou lire des livres peer-reviewed — i. e. revu par un comité scientifique —ne sert plus à rien ; avoir un avis, le plus souvent mal informé, suffit, et l’exprimer à la face du monde sur les réseaux sociaux à valeur de légitimité. En effet, il suffit d’offrir un petit lavage de vos connaissances historiques : « Quoi, en plus, il faut savoir faire une ligne du temps pour étudier un conflit ? Ah ben si j’avais su… C’est pas grave, je vais vous faire un alignement de trucs glanés çà et là. Prends ça dans ta face, sale élite déconnectée ! » De fait, le savant ou celui qui cherche à l’être est bien désarmé. 

Cela a même été théorisé : la loi de Brandolini stipule que « la quantité d’énergie nécessaire pour réfuter du baratin est beaucoup plus importante que celle qui a permis de le créer ». Bref, allez tous mourir avec vos bouquins remplis de nuances, Gégé va s’en nourrir comme autant de munitions au peloton d’exécution de la science comme méthode de progression vers la vérité historique. Ce que ne dit pas la loi en question, c’est comment se tirer de ce bourbier. 

Cliché J.M. Balliet
Cliché J.M. Balliet

Au vrai, la solution existe depuis quelques siècles et s’appelle la méthode. Seulement, c’est plus long et ça implique des efforts. Or Gégé a pas mal de vidéos rigolotes de chats à visionner encore aujourd’hui, ce qui l’empêchera de devenir un véritable expert. Il préférera la voie facile consistant à confondre hypothèse, opinions et faits et ne surtout jamais se remettre en question. Bref, l’affaire n’est pas gagnée et, s’il faut espérer une chose, c’est bien de vous voir lire beaucoup et de ne pas oublier qu’un véritable expert tire une fierté toute particulière de savoir qu’il ne sait pas tout et que chaque question à laquelle il a répondu en appelle bien d’autres. »

Faut-il alors baisser les bras… Certes non, mais la lutte s’avère, dans bien des cas, inégale !

Bien cordialement. 

J.M. Balliet

Fortifications & architecture contemporaine… Saarlouis, Ravelin V

La ville de Saarlouis réalise de très importants travaux de mise en valeur ses fortifications et certaines réalisations peuvent, à mon sens, être qualifiées d’exemplaires.

C’est tout particulièrement le cas du secteur du Ravelin V qui revoit littéralement le jour. On y trouve, entre autres, un escalier d’une conception osée sur le plan architectural : s’il s’intègre parfaitement au site, il présente également une série de traits qui m’ont particulièrement séduits :

  • Sa conception — une sorte d’escalier-rampe contemporain — lui permet d’être emprunté sans difficulté aussi bien par les piétons que par les personnes à mobilité réduite !
  • Une autre fonction correspond à celle de tribune permettant d’accueillir un nombre conséquent de spectateurs alors que le fossé sert alors de scène.

Une vraie réussite  qui permet d’allier fortifications, architecture contemporaine et… intelligence !

Que cache cette structure faisant également office de table d’orientation et de de support pour des panneaux explicatifs?

… un transformateur électrique !

Les acteurs du projet…

Landschaftsarchitekten HDK Dutt & Kist GmbH, Saarbrücken

Mitarbeiter Thamayanthini Thiruchelvam

Projektpartner IBZ GmbH

Beratende Ingenieure, IBS Sauder GmbH, Tobias Link Lichtplanung

Bauherrin Kreisstadt Saarlouis, Dezernat III – Bauen, Umwelt und Immobilien

Fortifications & artillerie – Quelques réflexions à propos des peintures et marquages originaux

À l’aune de visites de fortifications ou d’études de pièces d’artillerie anciennes, j’ai été souvent frappé par le contraste entre l’énergie consacrée au « gros œuvre » — qu’il s’agisse de restaurer des pans de fortifications, une pièce d’artillerie et son affût, etc. — et la mauvaise qualité du rendu final qui correspond essentiellement au travail de mise en peinture.

C’est d’autant plus dommage que travail de restauration sous-jacent, souvent considérable, est mis à mal durant cette dernière phase. Pourtant la maxime bien connue « le diable est dans les détails » devrait conduire les restaurateurs à des réflexions plus abouties dans cette dernière phase, la plus visible !

Les mauvais exemples en la matière abondent… de la peinture de portes blindées style « porte de ferme » jusqu’à l’usage immodéré de la peinture noire à l’intérieur des ouvrages  et de la couleur « vert armée » des années 1970 pour des cuirassements du 19e. Pour y pallier, le remède est pourtant simple. Il correspond une approche systématisée et documentée, préalable obligé de toute restauration.

À cet effet, on peut s’appuyer utilement quelques éléments de base :

  1. De nombreux règlements qui apportent leur lot de précisions. Il convient bien évidemment d’en préciser le périmètre d’application dans l’espace et dans le temps. Ils ne peuvent toutefois pas donner une réponse à toutes les questions qui se posent… Il y a parfois un hiatus important entre le règlement et l’usage courant ;
  2. L’analyse de l’objet, préalable obligé avant tout travail de restauration ;
  3. L’étude de vestiges similaires bien conservés représente souvent un apport des plus précieux. C’est tout particulièrement vrai dans le domaine des fortifications où étude quelque peu attentive permet d’éviter nombre d’erreurs ;
  4. Enfin, une source majeure, trop souvent négligée car peut-être d’un accès plus difficile, correspond à l’usage des archives photographiques anciennes ou semi-récentes.

Suivant le type de restauration, certaines ressources seront bien évidemment plus accessibles que d’autres.

Nous ne ferons pas figurer dans ce billet des clichés de travaux moins réussis car il ne s’agit pas de stigmatiser. En revanche, nous illustrerons notre propos à l’aide de quelques clichés portant sur les fortifications et, parce qu’il s’agit d’un sujet assez similaire, les marquages des pièces d’artillerie antérieurs à 1914.

Fortifications…

Porte de Belfort — cliché original (nov. – déc. 1870) : noter les marques d’orientation peintes sur la façade du pavillon de la porte (© Fonds Balliet J.M.)
Porte de l’arsenal de Neuf-Brisach — Plus de 150 ans après… L’intitulé du bâtiment et les peintures d’origine française sont réapparues ! Un témoignage des plus précieux et probablement fortement menacé par une nouvelle mise en peinture. (© cliché Fonds Balliet J.M.)
Neuf-Brisach — Geschossladestelle I [G.L.St. I.] — La teinte de peinture grise d’un usage commun dans les fortifications allemandes du 18e est parfaitement conservée. Noter la numérotation de la serrure qui devait correspondre à celui de l’étiquette de la clé ! (© Cliché Fonds Balliet J.M.)

Et pour réaliser la transition entre fortifications & artillerie…

Mortier G de 270 mm Mle 1889 sur affût G à châssis circulaire Mle 1890 système Vavasseur. Batterie de côte, s.d. vers 1901  (© Fonds Balliet J.M.)

Exemples de marques sur les affûts de pièces d’artillerie françaises, période antérieure à 1914.


Mise en exergue de l’importance des sources photographiques originales…

Un cliché exceptionnel — une vue stéréoscopique s.d. vers 1855 — d’un canon obusier de 12 léger avec des marques peu réglementaires sur le caisson !  (© Fonds Balliet J.M.)
Quelques marquages apposés sur les affûts en 1870 ou peu après (© Fonds Dr Balliet J.M.)
Canon de 4 rayé de campagne Mle 1858 (système La Hitte). Sur la crosse de l’affût : « 13e Rt 11e Bie » Soit 13e Régiment d’artillerie de campagne, 11e batterie (© Fonds Balliet J.M.)
Canon de 155 C Mle 1890 de Baquet (© Fonds Balliet J.M.)

Canon de campagne de 75 mm Mle 1897. Classe 1901 – le 8 juillet 1905. Artillerie de la 6e division de cavalerie – 2e Régiment – 11e Batterie (© Fonds Balliet J.M.)

Canon de 155 C Mle 1904 TR Rimailho en position de route. « ART LOURDE 135 C Mle 1904 TR » & « 2e Regt 117 BATie Pce N° 1 »  (© Fonds Balliet J.M.)

Ars militaris nach der Revolution. der europäische Festungsbau in der 1. Hälfte des 19. Jahrhunderts und seine Grundlagen [parution]

À signaler la publication du volume 8 de l’excellente série d’ouvrages publiés à la suite des colloques annuels de la Deutsche Gesellschaft für Festungsforschung [DGF]… 

 

 

 


[FESTUNGSFORSCHUNG Bd. 8] – KUPKA (Hrsg. A.) – Ars militaris nach der Revolution. der europäische Festungsbau in der 1. Hälfte des 19. Jahrhunderts und seine Grundlagen. Regensburg, Schnell & Steiner – Deutsche Gesellschaft für Festungsforschung, 2016 ; in-8, 272 pp.
ISBN: 978-3-7954-3140-2


Les sujets traités abordent une période importante et par trop négligée : cette première moitié du 19e siècle qui comprend encore les guerres de l’Empire. C’est durant cette même période qu’on s’éloigne, peu à peu, des dogmes professés par la fortification bastionnée et ses hagiographes.
La diversité et la richesse des contributions témoignent d’une dynamique qu’il faut initialement chercher en Allemagne et en Italie, même si la main est, étonnamment, parfois française (cf. infra) :

  1. KUPKA A. – Ein kleiner Überblick zur Kölner Stadtbefestigung.
  2. OTTERSBACH C. – Türme, Kaponnieren und Kasematten. Die Grundlagen für den europäischen Festungsbau der ersten hälfte des 10. Jahrhunderts.
  3. SIEVERT P. – Die preußische Befestigung Kölns von 1815 bis 1870.
  4. MEYNEN H. – Baukünstlerische Gestaltung der Kölner Militärarchitektur seit 1815.
  5. LOEW B. – Die preußische Modernisierung der Festung und der Garnison Saarlouis.
  6. WAGNER R. – Militärarchitektonische Experimente in der Festung Luxemburg.
  7. PODRUCCZNY G. – Die Tätigkeit Friedrichs des Großen auf dem Feld der beständigen Befestigung und sein Einfluss auf die Befestigung des 19. Jahrhunderts.
  8. JORDAN K. – Die hoheitliche Kennzeichnung der Bundesfestungen 1815-1866. Ein Rekonstruktionsversuch.
  9. BALLIET J.M. – Der französische Genieoffizier Chasseloup de Laubat und der Napoleonische Einfluss auf den Festungen in Norditalien (1796-1830).
  10. BRAGARD Ph. – The defensive system of the Dutch Belgium (1815-1830).
  11. BAKKER H. – Die neue Holländische Wasserlinie.
  12. BERTHOLD A., MADER I. – Der Festungsplaner Maximilian Joseph von Österreich-Este.
  13. RELLA C. – Der europäische Festungsbau in Übersee 1800-1850.

À titre personnel, ma contribution à cette publication me permet, enfin, de finaliser, sous une forme adaptée, un projet initié onze ans auparavant lors du colloque d’Annecy (27e BCA – Alpyfort, 2015) et portant sur les fortifications françaises du Premier Empire et, plus particulièrement, le général Chasseloup de Laubat.

À cet effet, il m’a été donné d’intervenir lors du colloque de Cologne (2014) et de rédiger — plus difficilement, car en langue allemande — une communication conséquente à ce propos : (trad. libre) Le général Chasseloup de Laubat et l’influence de Napoléon Bonaparte sur les fortifications en Italie du nord (1796-1830).

C’est tout à l’honneur de nos hôtes (et amis) allemands de la DGF !

Bien cordialement


JMB 


Vers la page sur le site de l’éditeur

Fortifications de Strasbourg. Kriegstor II — Porte de guerre n° 2

S’il est un lieu bien connu des Strasbourgeois adeptes du jogging, les fortifications de l’enceinte urbaine construites à l’époque allemande (Kernumwallung) entre 1876 et 1882 sont encore largement méconnues bien que récemment mises en valeur.

Strasbourg - Kriegstor Nr. 2
Strasbourg – Kriegstor Nr. 2
Caponnière

La partie conservée est située à l’ouest de la gare de Strasbourg et comprend les bastions 14,15 et 16. Cette enceinte prend la forme d’une importante masse de terre habitée par des casernes et des poudrières. Son sommet forme un parapet aménagé en plateforme d’artillerie et agrémenté de nombreuses traverses-abris. Ce rempart est précédé d’un fossé en eau encore conservé et d’un glacis aujourd’hui remplacé par… une voie rapide.
Entre les bastions 14 et 15, l’enceinte est percée par la porte de guerre n°2 aujourd’hui réhabilitée

Strasbourg - Kriegstor Nr. 2
Strasbourg – Kriegstor Nr. 2
Gorge de l’ouvrage

 

Strasbourg - Kriegstor Nr. 2
Strasbourg – Kriegstor Nr. 2
Porte intérieure (porte charretière)

 

Strasbourg - Kriegstor Nr. 2
Strasbourg – Kriegstor Nr. 2
Barre de contre-appui de la porte extérieure
Strasbourg - Kriegstor Nr. 2
Strasbourg – Kriegstor Nr. 2
Caponnière
Strasbourg - Kernumwallung - Bastion 15
Strasbourg – Kernumwallung – Bastion 15
Caponnière cuirassée - Bastion 15 (état 2016)
Caponnière cuirassée – Bastion 15 (état 2016)

 

Fort Chapus [Fort Louvois]

Fortifications littorales — Les défenses de Rochefort

Fort Chapus (Fort Louvois)

À l’occasion d’un récent voyage en Charente-Maritime et en Bretagne, nous avons pu découvrir nombre de sites, souvent de grande qualité, dont le Fort Chapus (connu également sous le nom de Fort Louvois).

Cet ensemble, d’une architecture bien particulière, est situé entre l’île d’Oléron et le bassin de Marennes bien connu pour ses productions ostréicoles.

Le fort est bâti en 1691 sur les instructions de Louvois sur un rocher de la pointe de Chapus qui l’isole parfaitement du continent à marée haute. Il vient appuyer la citadelle d’Oléron et permet ainsi d’interdire l’accès sud de l’estuaire de la Charente aux vaisseaux ennemis se dirigeant vers Rochefort.

Sa construction fut d’ailleurs l’occasion d’un conflit entre l’ingénieur en charge du projet initial, Ferry, et Vauban qui avait été laissé dans l’ignorance de ce projet. C’est le Louis XIV lui-même qui tranchera ce différend sans prendre parti ni pour l’un, ni pour l’autre !

Fort Chapus (Fort Louvois)
Fort Chapus (Fort Louvois)

Achevé en 1694, le fort se présente sous la forme d’un fer à cheval formant une batterie basse au sein duquel sont disposés un donjon formant un réduit central ceint d’une douve, une caserne centrale, corps de garde ainsi qu’une poudrière à l’épreuve. Réarmé en 1875 après quelques modifications et réparations, l’ensemble a été fortement endommagé en 1945. Remarquablement restauré, ce site s’offre entièrement au visiteur en lui permettant la découverte d’un ensemble fortifié remarquable et proposant un point de vue panoramique sur l’île d’Oléron.

Fort Chapus (Fort Louvois)
Fort Chapus (Fort Louvois)

Fort Chapus (Fort Louvois) — Le front de gorge à marée basse [cliché Balliet J.M., 2009]
Fort Chapus (Fort Louvois) — Le front de gorge à marée basse [cliché Balliet J.M., 2009]
Fort Chapus (Fort Louvois) — Douve interdisant l'accès au donjon [cliché Balliet J.M. 2009]
Fort Chapus (Fort Louvois) — Douve interdisant l’accès au donjon [cliché Balliet J.M. 2009]

Fort Chapus (Fort Louvois)
Fort Chapus (Fort Louvois)

Le silence cartographique de Vauban – G. Monsaingeon

Reprise d’un billet toujours d’actualité mais publié, en 2008, sur un support maintenant obsolète…

Un petit tour rapide nous a permis de découvrir un article d’une haute tenue et d’un grand intérêt proposé par Guillaume Monsaingeon, auteur, entre autres, de l’ouvrage Les voyages de Vauban… À découvrir & à lire dans la collection Textimage.

Il aborde, d’une manière claire et élégamment illustrée, le travail cartographique de Vauban. L’ensemble est disponible dans son intégralité sur Internet.

Réf. : MONSAINGEON (G.) – Les voyages de Vauban. Paris, Editions Parenthèse, 2007.

Bien cordialement

Balliet J.M.