Le château de l’Ortenbourg (Scherwiller, Alsace)

L’Ortenbourg (ou Ortenberg) est, avec le Ramstein, l’un des deux châteaux qui dominent la commune de Scherwiller (Alsace). Les ruines de ce château médiéval à quelques 437 m d’altitude et réalisent un très bel ensemble d’architecture militaire de montagne du 13e s.


Construit en granit lisse et blanc du plus bel effet, il est dominé par un donjon impressionnant pentagonal de 32 m protégé par un mur-bouclier et complété par un rempart de 17 m muni de trois rangées d’archères et dont la partie sommitale accueillait des hourds. Un profond fossé, creusé dans le roc, sépare le château du reste de la montagne.


Il abritait un logis seigneurial à fenêtres gothiques. L’ensemble était précédé d’une basse-cour. 


À noter, la présence à peu de distance d’un château de siège, le Ramstein, construit à la toute fin du 13e s. par Otton d’Ochsenstein pour servir de base arrière lors du siège du château de l’Ortenbourg.


L’accès au château par Scherwiller demande certes quelques efforts lorsqu’on emprunte le sentier des rochers pour rejoindre la ligne de crête mais les quelques efforts consentis sont à l’aune du magnifique panorama sur la plaine d’Alsace qu’offre le château de l’Ortenbourg !


Vidéo du vol du 29 avril 2017…


Galerie de clichés…

L’Ortenbourg — Vue du sud-est.
Les châteaux du l’Ortenbourg et du Ramstein. À l’arrière-plan, le val de Villé.
Le logis seigneurial. On distingue parfaitement sur la partie haute de l’enceinte, les emplacements recevant des hourds.l
Le donjon pentagonal précédé d’un mur bouclier
La rampe d’accès au logis interromue par un haha et couvert par un tour palière.
Le front nord couvert par un profond fossé creusé dans le roc.
Les larges fenêtres du 13e s. sont disposées au-dessus d’une série de meurtrières (archères) qui couvrent la basse-cour.
Front est du château de l’Ortenbourg
Le château de l’Ortenbourg — Vue d’apex
Le château de l’Ortenbourg — Détail du donjon pentagonal précédé d’un mur bouclier et d’un fossé (vue d’apex)
Vue de l’intérieur du logis
Plan affiché sur le site (corrections et compléments par l’auteur)

Un livre, un jour… Actes du second colloque sur les strates d’occupation militaires et les paysages

Un premier colloque en 2011 portant sur les strates d’occupation militaire dans le paysage — Militärische Schichten der Kulturlandschaft — qui avait connu un grand succès. Dans la suite, un second symposium — Militärische Ü̈berreste in der Kulturlandschaft — avait eu lieu, en février 2015, à l’université de Freiburg i. B. sous l’égide de l’Institut alémanique.

Les actes font l’objet d’une publication qui s’insère dans les annales de l’Institut — Alemannisches Jahrbuch 2015/2016 — sous une forme quelque peu originale pour ce qui me concerne. En effet, Mme le Dr R. Johanna Regnath, m’avait proposé de rédiger mes articles sous une forme bilingue ! Excellente proposition couplée à un sacré challenge qui se devait, bien évidemment, d’être relevé.

Il en résulte deux articles, en français et en allemand, qui se complètent l’un et l’autre, tout en se partageant les illustrations : 

J.M. Balliet « Les strates d’occupation militaire en Alsace entre les deux conflits mondiaux » et « Die Ausbaustufen der militärischen Besatzung im Elsass zwischen den zwei Weltkriegen ».

Par ailleurs, on y trouvera également une excellente contribution rédigée par un fin connaisseur des fortifications allemandes construites dans les années quarante sur le front ouest — le fameux Westwall — et leur devenir : F. Wein « Von der Wiese zum Bunker zur Wiese. Unterschiedliche Wahrnehmungen in Bezug auf die Westbefestigungen 1935–2015 »

Je me dois de remercier ici très chaleureusement Mmes Regnath et Wizemann pour leur appui et leur investissement, non seulement pour ce qui me concerne, mais également pour avoir conduit à son terme la publication de ces annales dont la présentation et la qualité d’impression sont remarquables… Papier couché, joli cartonnage de l’éditeur, nombreuses illustrations en couleur !

Les références de l’ouvrage : Alemannisches Jahrbuch 2015/2016. Jahrgang 63/64. Freiburg, Alemannisches Institut, 2017.

Il contient en outre d’autres articles d’excellente facture bien qu’éloignés du fait militaire et les annales peuvent être acquises auprès de l’institut alémanique. Vous trouverez toutes les informations utiles ainsi que les coordonnées sur le site de l’institut.

Bien cordialement. 

JM Balliet

L’église et le cimetière fortifiés de Hunawihr (Alsace)


L’enceinte du cimetière — probablement a certainement été modernisée aux 15e et 16e s. pour l’adapter à l’usage des armes à feu — prend une forme hexagonale dont chaque angle est flanqué d’une tour semi-circulaire. Chaque tour d’une hauteur de 4 à 7 mètres est percée de trois meurtrières destinées initialement à des arbalètes auxquelles succéderont probablement des couleuvrines à main.



La porte d’entrée du cimetière faisait office de tour-porte : Disposant également de meurtrières, elle se trouvait probablement surmontée d’une grande tour dont on devine les vestiges.

L’église n’est que partiellement fortifiée, son clocher joue le rôle d’un donjon. Il domine les remparts du cimetière et offre une vue étendue sur les alentours. La tour comporte deux étages et dispose de quelques meurtrières.


On ne saurait attribuer à cette enceinte un rôle militaire, elle est bien trop faible. Il s’agit plutôt d’un refuge offrant à la population d’un village trop petit pour justifier d’une onéreuse enceinte urbaine, un abri contre quelques rapines.


Si, dans ce billet, l’accent est placé sur les fortifications, l’église et le village de Hunawihr méritent, quant à eux, par leurs qualités, d’être découverts voire redécouverts !


Bien cordialement. 


J.M. Balliet

Vues aériennes du 22 avril 2017…


Vues aériennes du 22 avril 2017 [vidéo — HD]…

Fort des Basses Perches (Place de Belfort) — 2017

Front d’attaque… Vue sur la citadelle de Belfort (état avril 2017)

Le fort des Basses Perches, un ouvrage de la place de Belfort construit entre 1874-1876 occupe avec le fort des Hautes Perches une position dominante en avant de la citadelle de Belfort.

Sur le plan architectural, ce fort d’une dimension contenue présente un intérêt tout particulier : Jamais modernisé, c’est le précieux témoin de l’un des premiers ouvrages construit par Séré de Rivières suivant le modèle d’un fort à cavalier central (une batterie d’artillerie surmonte les casernements) dont le modèle deviendra toutefois rapidement obsolète. En effet, ce type de fortification, coûteux et long à construire, fut rapidement abandonné.


Malgré sa petite taille — env. 180 hommes et une vingtaine de pièces d’artillerie —, il présente encore d’autres particularités : la présence d’exceptionnels coffres de contrescarpe en maçonnerie à une époque où on utilise encore les caponnières centrales appuyées sur l’escarpe pour défendre les fossés.


Enfin, le site, régulièrement entretenu et remarquablement mis en valeur par l’association éponyme, offre une vue extraordinaire sur la citadelle de Belfort.

Un site à découvrir ou à redécouvrir, comme ce fut mon cas, sans réserve ! 


Vues aériennes (vidéo HD)… vol du 13 avril 2017



Quelques vues statiques…

Vue verticale… en bas, le front d’attaque, en haut, le front de gorge. On distingue parfaitement le cavalier central qui alterne les traverses-bris et les positions d’artillerie (canons de 155 L Mle 1877 et de 120 L Mle 1878) [état avril 2017].
Les deux traverses-abris du flanc droit et leurs positions d’artillerie adjacentes (de G. à  Dte : Mortier de 220 mm, Canon de 120 mm Mle 1878, obusier de 16 cm) [état avril 2017].
Mise en exergue du front de gorge. Le cavalier central surplombe la caserne [état avril 2017].

Etat en 2009 & quelques autres vues : cf. ici

Le château du Hugstein — Guebwiller

Tour-porte du château ornée d’une frise

Construit en 1227 par H.de Rothenbourg, il devait défendre à la fois l’abbaye de Murbach et l’entrée de la vallée du Florival. L’abbé Barthélémy d’Andlau modernise le Hugstein au cours du 15e s. en lui adjoignant notamment une tour-porte ornée d’une frise et dotée d’un pont-levis. Deux nouvelles tours sont également ajoutées au système défensif du château bien que son rôle principal soit résidentiel.


En 1598, le château est frappé par la foudre. Il servira au début du 17e s. de prison, particulièrement pour les luthériens ou  les sorcières. Abandonné par la suite, il sert encore de refuge avant d’être utilisé comme carrière de pierres.


La pierre dont est construit le château fut extraite du fossé qui l’entoure.

Le donjon cylindrique de 10 mètres de diamètre, dont la partie haute a disparu, est relativement rare en Alsace. Le logis principal devait comporter deux voire trois étages.


Outre le donjon, l’ensemble défensif est constitué d’un rempart arrondi aux angles, un leurre pour donner l’impression à l’assaillant que le château était équipé de tours cylindriques. L’ensemble est bien évidemment ceint d’un fossé.


Vol du 12 avril 2017…


Neuf-Brisach — Flying with past…

Lorsque fortifications — Neuf-Brisach, au printemps —, vues aériennes et recherche esthétique s’essaient à ne faire qu’un !
Les résultats, en termes de montage vidéo, s’ils sont plus que satisfaisants au regard de mon approche de néophyte absolu lorsqu’il s’agit de vidéo ne sauraient bien évidemment satisfaire les vidéastes les plus exigeants.
Mon expérience en matière de photographie s’avère toutefois des plus utile.
Un dernier mot pour remercier l’artiste Moby qui m’a autorisé dans les plus brefs délais à utiliser une de ses compositions originales.


Vidéo proposée en 4k (HD)

Neuf-Brisach… Du chef d’œuvre de Vauban aux transformations allemandes de la fin du 19e.

Les vues aériennes des fronts 1-2 — Porte de Belfort — et 8-1 se prêtent admirablement à l’observation et la compréhension d’une fortification bastionnée et, pour les plus férus, aux nombreuses modifications de l’enceinte dite de sûreté, après 1875, qui se transforme alors en une vaste plate-forme d’artillerie.
Bien cordialement. 
JM Balliet


Château de Kaysersberg

Construit vers 1200 par les seigneurs de Ribeaupierre afin de barrer les routes venant de Lorraine. 
Dès 1235 on améliore les défenses et on agrandit le château.

L’enceinte, aujourd’hui encore parfaitement visible, est étendue jusqu’à la ville située dans la vallée, en contre-bas.

En 1293 la ville de Kaysersberg devient ville libre de l’Empire. Au 15e s. le château est modifié et ses défenses adaptées à l’artillerie.


Au milieu du 16e s. Il est partiellement détruit puis restauré avant d’être à nouveau détruit par les Suédois durant la guerre de trente ans.
L’accès au château se fait par la basse-cour où se trouvaient également les écuries, les communs et les casernements ainsi que le logis dont les fenêtres en arc brisé sont encore visibles. Le donjon cylindrique, l’un des plus vieux d’Alsace, est entouré par un épais mur d’enceinte. 

Bien cordialement

JM Balliet

La vidéo du vol et quelques clichés…

Château du Wineck (Katzentahl) — 13e & 14e s.

La construction est réalisée par le comte de Ferrette vers le mineur du 13e s. il passe de mains en mains : évêques de Strasbourg, les Habsbourg et, enfin la famille des Rathsmanhausen.
Initialement, il ne s’agissait que d’un modeste ensemble formé par un donjon auquel était accolé un petit logis. Agrandit au 14e s., il est complété par une enceinte extérieure précédée d’un profond fossé.
Bien cordialement 
JM BALLIET


Une brève vidéo sous la forme d’une ballade aérienne autour et au-dessu du château…



Et quelques clichés…

Neuf-Brisach – Vue du ciel [mars 2017]

Lorsque lumière hivernale & prémisses d’une douceur printanière se conjuguent… Vue en perspective des front I-II (porte de Belfort) et VII-VIII (Porte de Bâle).
 Vol du 12 mars 2017.

Front I-II de la porte de Belfort
Front VII-VIII de la porte de Bâle
Au premier plan, la tour bastionnée n° 1

Le vol sous la forme d’une vidéo abrégée (et, pour des raisons de taille, fortement compressée)…

Neuf-Brisach — Front de la porte de Belfort from Jean-Marie Balliet on Vimeo.